Élégance, maturité, chic, sexitude ultime, la jupe crayon évoque un peu tout ça à la fois. Difficile de passer à côté d’une pièce aussi indémodable, même si elle divise plus d’une d’entre vous.

Vous entendez déjà votre mari vous dire « Tiens on va à une soirée déguisée ce soir ? #hôtesse-de-l’air », votre fils vous balancer « Pouah, on dirait ma prof de math (sympa le fiston) », ou votre fille « Maman !? Tu sors ? Mais, c’est le matin là ! » et enfin vous-même en train de vous imaginer dans un film pour adulte avec le rôle de la secrétaire.

Tututu tu tu

Trop difficile à porter, pas le corps pour, trop stricte pour moi, trop connoté, trop… trop tout en fait.

Pour autant, oser porter cette pièce symbolique de la femme ultra glam’ des années fifties, l’assumer et la détourner pour avoir la silhouette d’une bombe atomique, franchement ça vaut le coup et vous le verrez avec tous les regards dans la rue qui se poseront sur vous.

Et tant pis pour le mari.

  • La jupe crayon, c’est quoi ?

Comme son nom l’indique, elle épouse parfaitement notre corps de sirène (mais oui mais oui) des hanches (haute les hanches) : elle ceinture la taille pour descendre jusqu’aux genoux (dessus/sur/dessous, selon votre hauteur), elle possède parfois une fente pour ne pas entraver votre démarche. Evidement, dans l’idéal rien ne dépasse…
Qui a parlé de bourrelets ?

  • La jupe crayon c’est pour qui ?

Pour tout le monde oui et non. Celles qui auront les jambes un peu courtes ; les hanches, les mollets et les chevilles un peu rondelets, c’est bof. Les maigrichonnes, idem. La jupe veut des formes féminines, voluptueuses et un aplomb sans faille. (cf Christina Hendricks dans Mad Men)

  • Comment je la choisis ?

Il faut opter pour des matières qui ont une certaine tenue, pas déformante comme le lin, un peu épaisse et surtout qui ne plisse pas. La jupe crayon doit être impeccable en toute circonstance. Du tweed, du feutre, du jean, du cuir, etc, c’est oui.

Si on voit la démarcation de la culotte, c’est non, on passe son chemin.

Côté longueur, pour les grandes (au dessus de 1m70), c’est à votre convenance (au dessus, sur ou sous le genoux). Les autres (les plus petites donc) ce sera au dessus le genoux, l’histoire de pas vous tasser. Sinon on passe par la case retouche.

  • Mais comment la porter sans pour autant passer pour une coincée ?

On commence par se munir d’un pot de vaseline et d’un chausse-pied pour réussir à rentrer dans cette chose ultra moulante

Et oui, une taille de guêpe affinie, ça se mérite.

Pour éviter tout le côté « working girl » de la jupe, on casse avec un pull à grosses mailles , un cardigan glissé à l’intérieur du vêtement, un t-shirt chiné, XXL ou non, une chemise (d’homme) et un accessoire, l’histoire de lui donner un décalage étudié, un pull un peu loose, un sweat. On s’amuse et on détourne.

  • Et aux pieds ?

La jupe crayon à la fâcheuse tendance de rapetisser, optez donc pour des talons ou escarpins.

Les grandes pourront oser la bottine ou carrément casser les codes sans perdre en glamour avec des derbies ou des converses.

Exit la botte, si vous ne voulez pas vous ruiner la silhouette, grande ou petite.

Dernier point, on achète la bonne taille : pas de S quand on fait du M et inversement. Rappelez-vous que la jupe crayon montre tout de vous, même ce que vous souhaitez cacher.