Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu « bien s’habiller coute cher ». Non. Bien s’habiller n’est ni une histoire de PEL ni une histoire d’argent. C’est simplement une question de (bon) choix.

On trouve son style selon sa personnalité, ses gouts, son mode de vie mais aussi avec sa bourse, bien souvent peu extensible. Lors de mes sessions de personal shopper/stylisme personnelle, je n’amène pas mes clientes avenue Montaigne quand elles ne peuvent s’offrir que du Zara. Et inversement.

Pourquoi ?
Parce que le vêtement est une manière de se créer une identité, de véhiculer une image et qu’il est important de préserver un univers existant. Quitte évidement à parfois le bousculer pour sortir d’une zone de confort, zapper ces vêtements « doudous » qui traversent les mois, voir les années siiii réconfortants mais néanmoins plus adaptés ou au gout du jour.

L’élégance, le chic, l’originalité c’est avant tout une histoire de savoir vivre dans ses tenues plus qu’une histoire de gros sous : ça ne s’achète pas. Et heureusement.

Et si on ne sait pas faire ? Bonne nouvelle : ça s’apprend !

Alors comment donner de la classe à des vêtements cheap ?

  • Composez-vous une garde-robe solide avec de bons/beaux basiques. Ensuite et ensuite seulement allez plus loin et amusez vous !
  • On commence par partir à la recherche de THE pièce. Cela demande du temps et un « œil » mais quand on s’y connaît un peu, on arrive tout à fait à se créer une garde-robe à un prix carrément raisonnable.
  • On fuit les fausses matières : le satin trop brillant, le jersey trop moulant, le synthétique trop boulochant, la ceinture trop plastique. Une mauvaise pièce ne pardonne pas, même avec des Louboutins aux pieds.
  • On décampe les vitrines, les campagnes de pub 4×3 du métro, de la télé ou des magazines. Vues et revues, les pièces sont dans l’inconscient de tous.
    On s’oriente sur des vêtements simples et qualitatifs. Le but ? Que personne ne devine d’ou provient la pièce (sauf moi).
    Oh magnifique ta robe Saint Laurent. C’est une H&M. Jouissif non ?
  • Idées reçues. Les habits chers sont de qualité. Et non. Pas toujours. Marketing marketing
  • Les femmes stylées et élégantes font attention aux détails. Par détails entendez accessoires et ils ne coutent pas forcement chers. Je sais, je dégaine plus vite que mon ombre sur le sujet, vous le savez.
  • Jonglez. Une ceinture, un chèche, de jolies chaussures, un beau bijou fait TOUTE la différence et donnera de l’esprit à la silhouette.
  • Si un habit paraît (trop) tchiip, on s’amuse à le customiser. Les boutons de ce chemisier sont moches? Je les remplace par des boutons trouvés/chinés au marché Saint Pierre. Et hop. Une nouvelle chemise « créateur »
  • Les chaussures, la ceinture et le sac ne supportent aucun à peu près. Oui ça coute parfois un petit prix mais il ne faut pas réfléchir en terme de prix d’achat, plutôt en rentabilité.
    Il vaut mieux acheter une fois pour toute un beau sac en cuir à 100€ qui ne bougera pas plutôt que 5 ou 6 camelottes à 30€ qui ne dureront qu’un temps.
  •  Ce qui coute cher ce sont les bourdes. Les vêtements de mauvaises qualités, pas ajustés, les doublons, les achats coup de tête.
  • A tous les coups ça casse, l’autocollant sous la semelle de la chaussure. Ah ? Vous pensiez qu’on ne le voyait pas… Et si. Les étiquettes qui dépassent : dégainez votre ciseau et coupez. Les bouloches. Ah les bouloches…  il existe des petites machines magiques et très pratique qui redonnent une seconde vie à un pull. Investissez (- de 10€)

C’est aussi le manque de moyen qui rend les personnes créatives : on mixe, on match, on invente, on essaie, on teste l’histoire de booster une allure.  Alors vous aussi étudiez, regardez, observez et appropriez-vous des idées pour les adapter à votre propre sensibilité.
Trop dur ? Louez une personal shopper pour vous aider !

L’appétit vient en mangeant et le style en s’habillant !