Eloge de la simplicité

C’est l’histoire de Picasso qui va au restaurant. Arrive l’addition, il n’a pas d’argent pour payer. Le patron lui propose, en guise de paiement, de lui faire un dessin sur un bout de nappe. Picasso s’exécute. Le patron : “ Wow ça vous a pris 2min ». Picasso répond : “Non, ça m’a pris 20 ans ». 

C’est toujours simple de faire compliqué. Mais c’est surtout très compliqué de faire simple. Picasso a passé toute sa vie à apprendre à dessiner comme un enfant. Mondrian a mis dix ans à concevoir “Composition avec deux lignes ». Philip Glass a dû apprendre toutes les techniques de la composition classique avant d’élaborer son esthétique minimaliste.

La complexité rassure. Elle remplit. À côté, la simplicité a souvent l’air toute nue. Et c’est pour ça qu’elle effraie… Dépouiller le geste, revenir à l’essence d’une idée, ne garder que les fondamentaux : pour certains artistes, c’est le travail de toute une vie.

Tout ça pour quoi ?

Le mois dernier je suis partie en déplacement professionnel une semaine. Pour cette prestation une tenue obligatoire et imposée : chaque jour identique. Pas de réflexion, de charge mentale. On exécute. Point.

Moi qui n’avait jamais réussi de toute ma vie à cheminer vers la simplicité ça a été tour à tour :  déconcertant, déroutant, désarçonnant. Mais totalement KIFFANT.

Chercher la simplicité, c’est se dépouiller des artifices et des particularismes pour être plus sincère. Parce qu’en étant simple et basique, on devient aussi universel. 

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