C’est le grand retour du foulard. Les foulards en soie, en coton, le chèche, l’étole ou le mythique carré Hermès.

Et oui… Les carrés de soie ne sont plus de simples accessoires de mode mais deviennent de véritables acteurs indispensables à la finition de la silhouette.

Solide argument.

Il transforme une veste, booste un simple t-shirt et donne du pep’s à une robe.

Son autre avantage ? Il est 6 en 1, un peu comme les shampooings mais en mieux. Dans ce cas précis on sait que ça fonctionne toujours, dans le marketing… moins.

Le foulard sert à plein de chose et, autre point positif, il ne prend pas de place : il se porte en ceinture, en version sac, en mode top ou paréo, le foulard s’enroulent aussi autour de votre cou, poignet ou sac et même de votre tête !

Une brillante idée stylistique, surtout quand on aime des looks aboutit et lorsque l’on oublie casquette/chapeau pour aller rôtir à la plage, au resto ou faire du shopping !

Hippy chic, bohème, rockabilly, classe à la Jackie Kennedy ou Audrey Hepburn, il a définitivement perdu son coté bourge et fifille de bonne famille !

La foulard ne signe désormais plus que les looks formels. On peut désormais varier les plaisirs en le portant de plein de façon différente: une tendance dandy, pour un look urbain et moderne.

Et les hommes dans tout ça… ?

Rencontre avec la créatrice d’Antagoniste, qui en voulant dépoussiérer l’univers des carrés de soie y a vu un moyen concret de s’exprimer, une forme d’art qui n’en a pas la forme !

  • •            ANTAGONISTE a-t-il une signification précise ?

J’ai commencé à travailler avec les gravures anciennes alors que je travaillais pour une marque de prêt à porter.

Je voulais un nom de marque qui me ressemble et qui colle aux personnes ayant un style et une manière de pensée subversifs. J’aime bousculer les codes, Antagoniste illustrait parfaitement mes foulards en soie classiques secoués par les graphismes parfois dérangeants. J’aime aussi l’idée de dualité ou de double personnalité. C’est l’essence même de mes créations.

  • •            Quelles sont les tendances de votre collection ?

On y trouve un côté rock, des têtes de mort, des plumes d’indiens, des mandalas et des bestiaires qui contrastent avec des papillons, de vieilles montagnes et mais aussi des fleurs anciennes. Un monde de paradoxes harmonieux. Plus que des tendances que je ne suis pas, Antagoniste c’est tout un esprit.

  • •            Quelles sont vos influences ? Où vous inspirez-vous ?

J’ai repris des gravures d’Hermann Dittrich, William Miller ou d’anonymes, trouvées sur internet et dans les vieux livres. J’ai cette fascination pour les gravures et les cabinets de curiosités depuis toute petite. Les thèmes sont toujours philosophiques, c’est la vie en général qui m’inspire.

  • •            Racontez-nous votre univers ; les hommes qui portent vos créations ?

J’ai croisé un jeune homme au style incroyable, costume à carreaux, petites lunettes rondes et canne, on ne peut plus dandy et qui portait un de mes grands foulards, noué par une bague.

Quand je fais des salons de créateurs, je rencontre des hommes au style diamétralement différent. Cela va du rockeur à l’homme casual qui va porter une écharpe, au business man qui cherche une touche pour twister son costume 3 pièces.

  •             A quelles occasions ou comment se portent vos créations ? Avez vous des conseils à donner à nos lecteurs hommes ?

Les pochettes de costume sont l’accessoire parfait pour relever une tenue de travail austère, ça donne un petit plus très classe et différenciant. C’est la même chose pour les lavallières, à porter à l’intérieur du col d’une chemise.

Les écharpes se portent aussi bien sur une telle tenue qu’avec un style casual ou street. Elles apportent un volume qui relève tous les manteaux d’hiver, elles sont hyper douces et tiennent chaud !

Les foulards en soie sont quant à eux un peu plus difficiles à adapter. C’est très dandy, à porter donc roulé, et tenu par une bague métallique, ou noué en nœud de cravate. Il y a d’autres manières de le porter et qui sont très originales, et qui donnent un style totalement arty ! Il faut plier le foulard en diagonale, et nouer les deux extrémités derrière le cou. Ainsi le foulard se pose en triangle sur le devant, laissant apparaître les motifs.

Et s’il y a un conseil à donner, c’est celui d’oser ! Oser se différencier, oser les choses que les autres ne font pas (encore !), oser sortir des sentiers battus. C’est possible, sans forcément paraître farfelu.

On retrouve les créations d’Angélique ici : http://www.antagoniste-clothing.com